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Le bleu et le vert

de Bourgogne

Serein et Armance : un territoire d’eau entre deux forêts…
En fréquentant ces lieux incitant à la rêverie, vous découvrirez de singuliers ouvrages.

 

Le jardin de l’Octroi

Il fait bon flâner au son de l’eau qui s’écoule dans ce jardin aménagé entre les deux bras de l’Armance, au pied des faubourgs. Sous ses hautes frondaisons, on découvre une drôle de tour penchée et chapeautée, un kiosque au milieu de la rivière, un amphithéâtre de verdure (où fut donné le dernier concert de Léo Ferré) et des pupitres dédiés à l’histoire des lieux.
En automne, une pause s’impose : les couleurs fauves enflamment la végétation du parc et révèlent sous un autre jour le patrimoine architectural qui domine les lieux.

 

Les ponts canaux

À Saint-Florentin : dans un style architectural propre à Vauban, les cinq arches de cette singulière construction qui permettent au canal de Bourgogne d’enjamber l’Armance se distinguent par leur ampleur et une ornementation inhabituelle. C’est le seul pont-canal décoré sur tout le linéaire.

Plus discret, le pont-canal du Boutoir de Brienon/Armançon construit au début du XIXe siècle, n’en est pas moins remarquable par la qualité de sa construction. Il passe au-dessus du Créanton.

Les maisons éclusières

En règle générale elles ont été pensées dans un grand souci d’économie.

Pourtant celles de Brienon/Armançon et de Saint-Florentin sont parées de détails architecturaux soignés et représentatifs d’influences architecturales historiques.

Ainsi, à Brienon/Armançon, le style Montfeu (du nom de l’architecte à l’origine du plan de la maison en 1811) se caractérise par des murs en briques, une corniche moulurée, des angles et l’encadrement des fenêtres en pierre de taille brossée.

Autre ambiance à Saint-Florentin : la maison de garde et la maison éclusière qui se font face sont entièrement montées en pierres de taille avec, à l’étage, des fenêtres à serliennes (deux baies étroites en encadrant une plus large et cintrée), typiques des maisons nobiliaires du XVIIIe siècle.

Les forêts

Celle de Pontigny s’étend sur près de mille hectares d’un seul tenant. Ponctuée de sources et de mares, elle n’est pas sans rappeler la forêt de Fontainebleau avec un mélange de chênes et de pins.


Quelles qu’elles soient, les forêts jouent un rôle essentiel dans les contes et légendes populaires.

 Ainsi, en limite de forêt, Chéu a longtemps été surnommé le village des sorciers. Diverses archives rapportent que le diable a longtemps régné sur le village. Entre le VIe et le XIXe siècle, on a beaucoup chassé les sorcières. D’abord à coup de crucifix… Puis en soumettant les coupables de sorcellerie à l’épreuve de l’eau froide. Ligotés et jetés dans l’eau, étaient déclarés innocents… ceux qui se noyaient ! En 1829, l’incendie qui a ravagé le village l’a purifié à tout jamais.

À Vergigny, parmi les milliers d’arbres qui poussent en forêt, deux sont remarquables. On dit qu’ils raconteraient leurs souvenirs à ceux qui savent écouter ! Le premier est un chêne rouvre contemporain de la Révolution… L’âge du second est impossible à évaluer mais ce hêtre imposant et vigoureux a dépassé le siècle et sert de délimitation entre la forêt communale de Rebourseaux et celle de Vergigny.


La forêt d’Othe, véritable poumon vert dans l’Yonne, est le terrain de jeu de nombreux cyclistes, randonneurs, cavaliers, photographes. Cette forêt vallonnée et verdoyante abrite des espèces rares ou protégées de l’écosystème (mésanges, bergeronnettes, pies, pics, fauvettes, bécasses et buses) et des espèces animales (cerfs, chevreuils, lièvres, lapins, sangliers, renards, buses, chauve-souris).

Bellechaume, Venizy, Champlost, Chailley, Turny, Paroy-en-Othe, Sormery nichés au cœur ou en limite de ce massif de 28 000 hectares, ont en commun une architecture développée au XIXe siècle : pierre blanche, fondations en silex, entourage des ouvertures en briques, toits de tuiles plates (dites de Bourgogne), piliers d’entrée de cour carrés ou ronds surmontés d’un « couronnement de pierres », portail en fer forgé et rosaces en fonte…

Notez qu’à Venizy, un arbre remarquable habite la forêt : un chêne à six têtes, baptisé « les six frères ». Il est entretenu avec toute l’attention que mérite cette rareté botanique et même si on a dû sacrifier une tête par mesure de sécurité, il reste unique en son genre dans la région et peut être admiré de l’aire de pique-nique aménagée au bord de la D112 reliant Arces au Vaudevanne.

À Bellechaume et Sormery, les randonnées balisées « Chaumes et futaies » et le « Circuit de la forêt d’Othe » entrent dans la forêt et font la part belle aux arbres.

Et à Chailley, le Trail de la forêt d’Othe (chaque année, en juillet) couvre près de 80 % de son parcours en forêt et sous-bois !

La réserve ornithologique de Bas-Rebourseaux

Un sentier pédagogique d’un kilomètre permet de découvrir cet espace naturel remarquable

POUR EN SAVOIR +